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Monastéres
Orthodoxes
La Roumanie est le seul pays de langue romane qui n'est pas de
tradition
catholique.
Les
orthodoxes roumains
représentent 86% de la population, les catholiques 5%, les protestants
3,5%,
les chrétiens uniates 1%, les musulmans 0,3% et les juifs 0,2%. En
Valachie et
en Moldavie, les Roumains de religion orthodoxe représentent la
quasi-totalité
de la population. Par ailleurs, la Transylvanie, rattachée à la
Roumanie en
1918, est la plus diversifiée : les roumanophones, largement
majoritaires, y
sont orthodoxes mais aussi uniates (les catholiques de rite grec
avaient été
réunis par la force aux orthodoxes par le régime communiste ;
aujourd'hui, ils
cherchent à récupérer leurs églises, ce qui crée des tensions avec les
orthodoxes) ; les magyars (hongrois) sont de religions catholique,
calviniste
ou luthérienne, alors que les germanophones, saxons et souabes, sont
respectivement luthériens et catholiques. Les sectes néo-protestantes
(pentecôtistes, adventistes) connaissent un succès inquiétant auprès de
populations rurales que l'on dit déçues par les abus du clergé
orthodoxe. Loin
des stations thermales où les curistes se ruent désormais, cette région
paisible de la Roumanie abrite des églises peintes qui sont de
véritable albums
qu'il faut absolument visiter
Les
monastères de Bucovine furent dans les premiers au monde à être décorés
de
fresques extérieures. Peintes au XVIème siècle, à
l'époque de la
menace ottomane, ces fresques exprimaient souvent un message autant
politique
que religieux. Les monastères de Moldavie sont les témoins d'une
création
spécifique de l'art roumain et notamment de la peinture extérieure des
églises
(Humor, 1535 ; Arbore, 1541 ; Voronet, 1547, etc.) où les sujets
religieux
traditionnels sont mêlés de scènes familières, leur style ressemblant
un peu
aux bandes dessinées. Leur origine : elles étaient destinées à exciter
l'imagination des hommes et à les éduquer dans l'esprit traditionnel
orthodoxe.
La Bucovine, province située au Nord-ouest de la Roumanie, est réputée
pour ses
fresques extérieures qui décorent les murs de ses monastères. Ces
monastères,
sous l'influence byzantine, témoignent de l'essor de la civilisation de
la
Moldavie au XVème et au XVIème siècles, sous le
règne
d'Étienne le Grand (Stefan cel Mare 1457-1504) illustre commandant
d'armée
reconnu comme le père spirituel de la Moldavie. Durant son règne,
malgré les
guerres, il sût faire entrer l'art et l'histoire ; les styles byzantins
et
gothiques se retrouvent dans certains monastères, amenés par les
Serbes, les
Russes et les Polonais.
Les
églises traditionnelles suivent un "plan trilobé" : autel,
naos et pronaos (disposition imposée par le rite
orthodoxe),
elles ont un haut toit pointu et sont situées au centre des ensembles
monastiques dans de beaux jardins aménagés. Aujourd'hui beaucoup de
nouveaux
monastères et églises sont en construction, donnant l'impression que le
pays
est une véritable usine à moines.
Monastère de Humor
Situé
à 5 ou 6 km de la ville
de Gura Humorului, sur une colline au cœur d'un village de la Bucovine,
le monastère
d'Humor offre de belles fresques extérieures peintes par Toma de
Suceava. L'église
fut fondée en 1530 par une famille de boyards (grands propriétaires
terriens), Anastasia et Toader Bubuiog, avec l'aide du voïvode (un
prince, un
seigneur, ou un comte) Petru Rares.
Monastère Moldovita
Le
monastère de Moldovita est
situé à 70 km de Suceava, en Bucovine. C'est un monastère édifié en
1532
qui, tout comme l'église d'Humor, a un exonarthex (le porche, c'est là
ou l'on
entre) ouvert sur des arcades qui apporte de l'élégance à l'édifice.
C'est une
caractéristique de l'art de construire à l'époque du voïvode (un
prince, un
seigneur, ou un comte) Petru Rares. On peut voir plusieurs fresques
qui sont
uniques, et, parmi celles-ci, figure notamment celle qui illustre
le siège
de Constantinople. Aujourd'hui encore, il est habité par quelques
nonnes.
Monastère de Neamt
Neamt(en lecture:
neamz), est le monastère
le plus ancien de la Moldavie ,et sa grande église, Inaltarea
Domnului (l'Ascension),
fut construite par Étienne le Grand (Stefan cel Mare) voivode et Prince
de
Moldavie (1457-1504). A partir du XVème siècle, une école de
calligraphie et de miniatures fut fondée. La décoration extérieure de
l'église
est de style moldave, qui résulte de l'assemblage d'éléments byzantins
et
gothique avec des céramiques émaillées.
Monastère de Putna
Le
monastère de Putna
fut édifié de 1466 a 1469 ; il est situé au pied des Carpates et tout
près de
la frontière de l'Ukraine. C'est ici que repose le voïvode (un prince,
un
seigneur, ou un comte) Êtienne le Grand (Stefan cel Mare 1457-1504),
qui fut
sanctifié en 1992
La Monastère de Risca
Le
Monastère de Risca
était un grand centre culturel. Excellent accueil des moines vivant sur
place,
et possibilité de photographier à volonté sans se faire taxer,
l'ambiance s'en
ressent, aucune pesanteur et atmosphère bigote et intolérante comme
dans les
autres monastères.
Ici Macarie, un Évêque romain, a écrit sa chronique, il est enterré à
l'intérieur de l'église. Parmi les tombes qui peuvent être trouvées
ici, il y a
aussi celle d'Anastasia, la mère d'Alexandru Lapusneanu. L'église est
entourée
par un haut mur de pierre, avec deux tours. L'endroit vaut le détour ne
serait-ce que pour sa quiétude....
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Monastère de Sambata de
sus
Situé
à une dizaine de
kilomètres de Fagaras, le monastère de Brancoveanu de Sambata de sus,
sur la route de Sibiu, est un lieu agréable, et dont l'architecture
change un
peu du reste des monastères, ... car au bout de quelque uns j'ai saturé
grave !
L'histoire du monastère commença au XVIIème siècle, quand
Preda
Brâncoveanu érigeât dans la Vallée de Sambata la première église en
bois. Plus
tard, il fut remplacé par un monastère tout en pierre pour sauver
l'orthodoxie
roumaine du danger du catholicisme, qui est apparu quand la
Transylvanie
commença a être gouvernée par les Habsbourgs (1683). Le style
architectural
cadre entièrement avec le style Brâncoveanian, qui est apparu dans la
région à
la fin du XVIIème siècle et le début du XVIIIème
siècle.
En 1785, le monastère a été partiellement démoli selon l'ordre du
général Bukow
de Wien. Toutes les cellules monacales furent complètement détruites,
l'église devenue
une ruine et les moines chassés. Pendant les 140 ans qui suivirent sa
destruction, beaucoup de personnes ont essayé de le reconstruire mais
sans
résultat. Le deuxième fondateur fut Nicolae Balan qui commença le
travail de
restauration en 1926.
Monastère de Sucevita
Situé
une fois de plus dans
une vallée verte (d'ailleurs vu la physionomie du nord du pays je vois
pas
comment il pourrait en être autrement !), le Monastère de Sucevita (à
50
km au nord ouest de Suceava) est l'un des plus célèbres de
l'architecture
moldave, mais aussi l'un des derniers à avoir été construit. Sa fondation
remonte à la fin du XVIème siècle et fut édifié par
l'un des
frères Movila, une famille de boyards (grands propriétaires
terriens) entre
1581 en 1601. C'est une puissante forteresse qui entoure l'église. Les
murs
d'enceinte atteignent 6 mètres de haut, ont 3 mètres d'épaisseur et
sont
flanqués de quatre tours de gué qui rappellent les citadelles
médiévales. Le mur
de la façade faisant face à l'ouest de ce monastère est resté blanc ;
en
effet, selon l'histoire ou plutôt la légende, le peintre qui décora
cette
église serait tombé de son échelle et en serait mort. C'est pourquoi,
par
superstition, le mur resta sans peinture ni fresque à cet endroit......
Les
fresques extérieures
sont exceptionnellement bien conservées. L'Ancien et le Nouveau
Testament y
sont racontés en une véritable bande dessinée, aucun support n'est
laissé sans
peinture, hormis le pan de mur à l'ouest. Outre les représentation
bibliques,
d'autres motifs racontent des scènes de la vie quotidienne des moldaves
au XVIème
siècle. Depuis près de cinq siècles, les fresques extérieures des
monastères
de Bucovine affrontent vents et pluies, et on peut se demander
pourquoi ces
fresques sont ainsi exposées aux intempéries. La réponse est bien
banale, les
églises des communautés étaient bien trop petites pour le nombre des
fidèles,
et les paysans bien souvent illettrés. On décida donc de peindre à
l’extérieur
afin qu’ils puissent saisir les événements du calendrier orthodoxe.
Monastère de Voronet
De
par le fait que le Monastère
de Voronet soit mondialement connu, il a fallut ruser pour ne pas
avoir à
le partager avec des hordes de touristes en pleine vacances d'été. Mais
il faut
tout de même reconnaître que c'est une chose très facile, car il suffit
d'être
là dès l'ouverture du monument pour être hyper peinard. Voronet fut
construit
dans l'espace de trois mois et trois semaines en 1488 par Stéphane le
Grand, et
peint par le prince Petru Rares.
Sur
les murs, tel un film, les
images se déroulent et racontent les légendes, les coutumes et les
événements
historiques. Ici le "Jugement dernier" qui décore tout le côté
ouest de la façade. La couleur dominante des fresques est le bleu (le
célèbre
"Bleu de Voronet"). A l'origine de cette couleur, il y a
l'utilisation de la poudre d'une pierre semi-précieuse, le
lapis-lazuli,
originaire d'Orient, d'où son surnom de "Chapelle Sixtine d'Orient".
L'église est inscrite sur la Liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
Cimetière de Sapinta
Le
Cimetière de Sapinta
se trouve dans la région du Maramures au nord de la Roumanie, à environ
20
kilomètres de Sighetu Marmatiei, le long de la rivière Tusa et de la
frontière
Ukrainienne. Ce lieux rassemble environ 600 tombes qui retracent la
vie
quotidienne du village, c'est la véritable mémoire de Sapinta.
En
effet chacune des stèles en bois, sur chaque tombe est peinte et des
poèmes
sont écrits en guise d'épitaphe, décrivant de manière parfois
humoristique mais
réaliste, la vie exemplaire, ou dissolue, ou les petites manies, du
défunt. Ce
cimetière fut baptisé également "le cimetière joyeux", terme
qui lui a été donné par un français lors de sa visite. Ces couleurs
éclatantes
et cette façon très originale de présenter un défunt est l'oeuvre de
Ioan
Stan Patras, né en 1909. De 1934 à sa mort en 1977, il sculpta et
repeigna
les croix en bleu, symbole d'espoir et de liberté. Aujourd'hui Pop
Dumitru
continue de perpétuer cet oeuvre. Le bas-relief peint de
couleurs vives
représente le défunt dans son activité principale, agriculteur, maçon,
forgeron, maître d'école ou bien la cause de son décès
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