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ACADEMIA FORŢELOR TERESTRE
“NICOLAE BĂLCESCU”
Stud. Sg. Maj.hghjh
Bucica Florian
- SIBU, 2007 -
La tour Eiffel est une tour de fer puddlé construite par Gustave Eiffel
et ses collaborateurs pour l'Exposition universelle de 1889. Situé à
l'extrémité du Champ-de-Mars, en bordure de la Seine, ce monument
parisien, symbole de la France et de sa capitale est le site le plus
visité du pays.
D'une hauteur de 300 mètres à l'origine, surélevée par la suite de
nombreuses antennes culminant à 325 mètres, la tour Eiffel est restée
l'édifice le plus élevé du monde pendant quarante ans. Utilisée dans le
passé pour de nombreuses expériences scientifiques, elle sert
aujourd'hui d'émetteur de programmes radiophoniques et télévisés.
Présentation générale
Contestée par certains à l'origine, la tour Eiffel fut d'abord, à
l'occasion de l'Exposition universelle de 1889, la vitrine du
savoir-faire technologique français. Plébiscitée par le public dès sa
présentation à l'Exposition, elle a accueilli plus de 220 millions de
visiteurs depuis son inauguration. Sa taille exceptionnelle et sa
silhouette immédiatement reconnaissable en ont fait un emblème de Paris.
Imaginée par Maurice Koechlin et Émile Nouguier, respectivement chef du
bureau des études et chef du bureau des méthodes d'Eiffel & Cie, la
tour Eiffel est conçue pour être le « clou de l'Exposition de 1889 se
tenant à Paris. ». Le premier plan est réalisé en juin 1884 et amélioré
par Stephen Sauvestre, l’architecte en chef des projets de
l'entreprise, qui lui apporte plus d'esthétique.
Le 1er mai 1886, le ministre du Commerce et de l'Industrie Édouard
Lockroy, fervent défenseur du projet, signe un arrêté qui déclare
ouvert « un concours en vue de L’Exposition universelle de 1889 ».
Gustave Eiffel gagne ce concours et une convention du 8 janvier 1887
fixe les modalités d'exploitation de l'édifice.
Construite en 2 ans, 2 mois et 5 jours, de 1887 à 1889, par 250
ouvriers, elle est officiellement inaugurée le 31 mars 1889. Sa
fréquentation s'érode rapidement; la tour Eiffel ne connaîtra
véritablement un succès massif et constant qu'à partir des années 1960,
avec l'essor du tourisme international. Elle accueille maintenant plus
de 6 millions de visiteurs chaque année.
Ses 300 mètres de hauteur lui ont permis de porter le titre de « plus
haute structure du monde » jusqu'à la construction en 1930 du Chrysler
Building, à New York. La tour Eiffel, construite sur le Champ-de-Mars,
près de la Seine, dans le 7e arrondissement de Paris, est actuellement
exploitée par la Société d'exploitation de la tour Eiffel (SETE). Le
site, qui emploie 500 personnes (250 directement employés par la SETE
et 250 par les différents concessionnaires installés sur le monument),
est ouvert tous les jours de l'année.
En juin 1884, deux ingénieurs des entreprises Eiffel, Maurice Koechlin
et Émile Nouguier, respectivement chef du bureau d’études et chef du
bureau des méthodes, se penchent à leur tour sur un projet de tour
métallique de 300 mètres. Ils espèrent pouvoir en faire le clou de
l’Exposition de 1889.
Cette esquisse, réalisée le 6 juin 1884 par Maurice Koechlin, est le
tout premier croquis du pylône de 300 mètres, qui deviendra plus tard
la tour Eiffel.
Le 6 juin, très exactement, Maurice Koechlin dessine le tout premier
croquis de l’édifice. Le dessin représente un haut pylône de 300
mètres, où les quatre piles incurvées, se rejoignant au sommet, sont
reliées par des plates-formes tous les 50 mètres. Gustave Eiffel voit
cette esquisse, dit ne pas s’y intéresser, mais concède toutefois à ces
concepteurs l’autorisation de poursuivre l’étude.
Stephen Sauvestre, architecte en chef des entreprises Eiffel est
sollicité et redessine complètement le projet pour lui donner une autre
envergure : il rajoute de lourds pieds en maçonnerie et consolide la
tour jusqu’au premier étage par le truchement d’arcs, réduit le nombre
de plates-formes de cinq à deux, surplombe la tour d’une « coiffe » la
faisant ressembler à un phare, etc.
Cette nouvelle mouture du projet, agrémentée du vernis décoratif décrit
ci-dessus, est à nouveau présentée à Gustave Eiffel qui, cette fois-ci,
se montre enthousiasmé. À tel point qu’il dépose, le 18 septembre 1884,
en son nom et ceux de Koechlin et Nouguier , un brevet « pour une
disposition nouvelle permettant de construire des piles et des pylônes
métalliques d’une hauteur pouvant dépasser 300 mètres ». Et bien vite,
il rachètera les droits de Koechlin et Nouguier, pour détenir les
droits exclusifs sur la future tour, qui par voie de conséquence,
portera son nom.
Le génie de Gustave Eiffel ne réside donc pas dans la conception du
monument, mais dans l’énergie qu’il a dépensée à faire connaître son
projet auprès des gouvernants, des décideurs et du grand public, pour
pouvoir construire la tour, et, une fois que cela fut fait, dans
l’investissement pour en faire, aux yeux de tous, bien plus qu’un
simple défi architectural et technique ou encore un objet purement
esthétique (ou inesthétique selon certains). Il a aussi financé avec
ses propres fonds quelques expériences scientifiques menées directement
sur ou depuis la tour Eiffel, qui auront permis de la pérenniser.
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Édouard Lockroy, ministre du Commerce en 1886-1887 et Commissaire
général de l'Exposition universelle de 1889, se fera l'ardent défenseur
du projet de tour de Gustave Eiffel et mettra en place un concours
avantageant l'ingénieur.
Pour commencer, il va s’employer à convaincre Édouard Lockroy, le
ministre de l’Industrie et du Commerce de l’époque, de lancer un
concours ayant pour objet « d’étudier la possibilité d’élever sur le
Champ-de-Mars une tour en fer à base carrée de 125 mètres de côté à la
base et de 300 mètres de hauteur ». Les modalités de ce concours, qui
eut lieu en mai 1886, ressemblent tellement au projet défendu par
Gustave Eiffel qu’on pourrait presque croire qu’il fut écrit de sa
propre main. Bien sûr, il n’en est rien, mais il est évident que son
projet a de grandes chances d’être retenu pour figurer à l’Exposition
universelle qui se tient trois ans plus tard. Encore faut-il convaincre
que l’objet n’est pas purement un bâtiment d’agrément et qu’il peut
remplir d’autres fonctions. En mettant en avant, et ce dès le début,
l’intérêt scientifique qui peut être retiré de sa tour, l’ingénieur
Eiffel marque indéniablement des points.
L’issue du concours n’est pourtant pas acquise d’avance à Eiffel. La
concurrence est rude. 107 projets sont déposés. Gustave Eiffel gagnera
finalement ce concours, l’autorisant à construire sa tour pour
l’Exposition universelle de 1889, juste devant Jules Bourdais qui avait
entre-temps, troqué le granit pour le fer.
Deux problèmes se posent alors : le système d’ascenseurs qui ne
satisfait pas le jury du concours, obligeant Eiffel à changer de
fournisseur et l’emplacement du monument. Au début, il est envisagé de
lui faire enjamber la Seine ou de le coller au Ancien Palais du
Trocadéro devenu aujourd'hui le Palais de Chaillot, avant finalement de
décider de la placer directement sur le Champ-de-Mars, lieu de
l’Exposition, et d’en faire une sorte de porte d’entrée monumentale.
L’emplacement, mais aussi les modalités de construction et
d’exploitation font l’objet d’une convention signée le 8 janvier 1887
entre Édouard Lockroy, ministre du Commerce, agissant au nom de l’État
français, Eugène Poubelle, préfet de la Seine, agissant ici au nom de
la Ville de Paris et Gustave Eiffel, agissant en son nom propre et non
pour son entreprise. Cet acte officiel précise notamment le coût
prévisionnel de la construction, soit 6,5 millions de francs de
l’époque, payés à hauteur de 1,5 million de francs par des subventions
(article 7) et pour le reste par une société anonyme ayant pour objet
spécifique l’exploitation de la tour Eiffel, créée par Gustave Eiffel
et financée par l’ingénieur et un consortium de trois banques. L’écrit
précise aussi le prix des entrées qui devra être pratiqué durant
l’Exposition universelle (article 7), que 300 places par mois (au plus)
devront être gratuites, que, à chaque étage, une salle spéciale, devra
être réservée pour mener des expériences scientifiques et/ou
militaires, restant gratuitement à disposition pour les personnes
désignées par le Commissaire général (article 8) etc. Enfin, l’article
11 stipule que :
« Après l’Exposition et dès la remise du parc du Champ de Mars, la
ville deviendra propriétaire de la tour, avec tous les avantages et
charges afférents ; mais M. Eiffel, comme complément du prix des
travaux, en conservera la jouissance jusqu’à l’expiration des vingt
années qui compteront à compter du 1er janvier 1890, délai au bout
duquel cette jouissance fera retour à la Ville de Paris. La remise de
la tour sera faite après ces vingt années, en bon état d’usage et
d’entretien, sans qu’il puisse être exigé de M. Eiffel de réfections
spéciales. »
La construction de la Tour
Juillet 1887-Mars 1889 : Aperçu des différentes étapes de la
construction de la tour Eiffel :
• 18 juillet 1887 : Commencement du montage
métallique de la pile n°4
• 7 décembre 1887 : Montage de la partie inférieure
sur les pylônes en charpente
• 20 mars 1888 : Montage des poutres horizontales sur
l'échafaudage du milieu
• 15 mai 1888 : Montage des piliers au-dessus du
premier étage
• 21 août 1888 : Montage de la deuxième plate-forme
• 26 décembre 1888 : Montage de la partie supérieure
• 15 mars 1889 : Montage du campanile
• Fin mars 1889 : Vue générale de l'ouvrage achevé
Initialement, Gustave Eiffel avait prévu douze mois de travaux ; en
réalité, il faudra compter le double. La phase de construction qui
débutera le 28 janvier 1887, s’achèvera finalement en mars 1889, juste
avant l’ouverture officielle de l’Exposition universelle.
Sur le chantier, le nombre d’ouvriers ne dépassera jamais les 250.
C’est que, en fait, une grande partie du travail est fait en amont,
dans les usines des entreprises Eiffel à Levallois-Perret. Ainsi, sur
les 2 500 000 rivets que compte la tour, seulement 1 050 846 furent
posés sur le chantier, soit 42 % du total. La plupart des éléments sont
assemblés dans les ateliers de Levallois-Perret, au sol, par tronçons
de cinq mètres, avec des boulons provisoires, et ce n’est qu’après, sur
le chantier, qu’ils sont définitivement remplacés par des rivets posés
à chaud.
La construction des pièces et leur assemblage ne sont pas le fruit du
hasard. 50 ingénieurs exécutèrent pendant deux ans 5 300 dessins
d’ensemble ou de détails, et chacune des 18 038 pièces en fer possédait
son schéma descriptif.
Sur le chantier, dans un premier temps, les ouvriers s’attaquent à la
maçonnerie en réalisant notamment d’énormes socles en béton soutenant
les quatre piliers de l’édifice. Cela permet de réduire au minimum la
pression au sol de l’ensemble qui n'exerce qu'une très faible poussée
de 4,5 kg/cm2 au niveau de ses fondations.
Le montage de la partie métallique proprement dite, commence le 1er
juillet 1887. Les hommes chargés du montage de ce gigantesque Meccano
sont nommés les voltigeurs. Ils sont dirigés par Jean Compagnon.
Jusqu’à 30 mètres de hauteur, les pièces sont montées à l’aide de grues
pivotantes fixées sur le chemin des ascenseurs. Entre 30 et 45 mètres
de hauteur, 12 échafaudages en bois sont construits. Une fois passés
les 45 mètres de hauteur, il fallut édifier de nouveaux échafaudages,
adaptés aux poutres de 70 tonnes qui furent utilisées pour le premier
étage. Est ensuite venue l’heure de la jonction de ces énormes poutres
avec les quatre arêtes, au niveau du premier étage. Cette jonction a
été réalisée sans encombre le 7 décembre 1887 et a rendu inutiles les
échafaudages temporaires, remplacés dans un premier temps par la
première plate-forme (57 mètres), puis, à partir d’août 1888, par la
seconde plate-forme (115 mètres).
En septembre 1888, alors que le chantier est déjà bien avancé et le
deuxième étage construit, les ouvriers se mettent en grève. Ils
contestent les horaires de travail (9 heures en hiver et 12 heures
l’été), ainsi que leur salaire considéré comme maigre eut égard aux
risques pris. Gustave Eiffel argue du fait que le risque n’est pas
différent qu’ils travaillent à 200 mètres d’altitude ou à 50, et bien
que les ouvriers soient déjà mieux rémunérés que la moyenne de ce qui
se pratiquait dans ce secteur à l’époque, il leur concède une
augmentation de salaire, mais en refusant de l’indexer sur le facteur «
risque variable selon la hauteur » (ce qui était demandé par les
ouvriers). Trois mois plus tard, une nouvelle grève éclate, mais cette
fois-ci, il tiendra tête et refusera toute négociation.
Un des ascenseurs Roux, Combaluzier et Lepape qui occupaient les
piliers est et ouest.
En mars 1889, le monument est achevé à temps et aucun accident mortel
n'aura été déploré parmi les ouvriers (un ouvrier y trouvera toutefois
la mort, mais c'était un dimanche, il ne travaillait pas et perdit
l'équilibre lors d'une démonstration à sa fiancée). Il aura coûté 1,5
million de francs de plus que prévu, et aura pris le double de temps à
être construit que ce qui était initialement prévu dans la convention
de janvier 1887.
L’édifice achevé ou presque, il restait à prévoir un moyen pour que le
public se rende à la troisième plate-forme. Les ascenseurs Backmann,
qui étaient initialement prévus dans le projet présenté au concours de
mai 1886, ayant été rejetés par le jury, Gustave Eiffel fait appel à
trois nouveaux fournisseurs : Roux-Combaluzier et Lepape (devenus
Schindler), la société américaine Otis et enfin Léon Edoux (qui a fait
ses études dans la même promotion que Gustave Eiffel).
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